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L’inadmissible violence conjugale

On évalue le niveau de civilisation d’une société à sa capacité à contenir et refreiner  la violence innée des individus. Encore à la fin du XIXe siècle, se déplacer en France comportait des risques et l’on pouvait, au détour d’une rue de Paris, se faire détrousser et assassiner. Cette violence recule et fort heureusement.

Il est cependant une catégorie d’actes violents qui ne recule pas, c’est la catégorie des violences conjugales. Dans certains pays, elle est même acceptée et un récent jugement portugais vient de considérer qu’un mari peut battre sa femme car elle l’a trompée…

En France, en 2016, 123 femmes et 34 hommes sont décédés suite à des violences au sein du couple.

Le sujet est mis au jour quand une vedette est coupable ou victime mais, en dehors de ces cas médiatisés, c’est trop souvent l’omerta qui règne sur le sujet.

Pour beaucoup, ce qui se passe dans le couple est privé et la société n’a pas à franchir le seuil du domicile.

Pour d’autre, c’est  une violence sexuée liée à la culture et l’histoire de civilisations et territoires. La réalité est plus  simple. La violence conjugale repose sur la volonté de domination psychologique ou physique de l’un des conjoints. Si, dans la très grande majorité des cas la violence est le fait de l’homme contre la femme, cela s’inscrit dans l’image du couple, l’exemple des parents et l’influence de l’environnement.

Le couple est un lieu d’amour, de complicité et de complémentarité. La volonté de domination de l’un des conjoints fait donc fi de ce qui constitue le ciment du couple pour le transformer en lieu d’affrontement  et de violence.

C’est au sein du couple qu’il devrait y avoir le moins de violence. C’est au sein du couple que l’égalité entre les femmes et les hommes devrait être la plus claire.

La première victime est le conjoint mais les enfants, qu’ils soient victimes directes de la violence ou témoins, resteront marqués et pourront, eux même, peut-être, reproduire le schéma violent.

La violence conjugale est donc inadmissible et c’est un enjeu majeur de nos sociétés dites modernes de la combattre sous tous les fronts.

L’ALEFPA est engagée dans ce combat, car il correspond aussi à ses valeurs humanistes de respect et de solidarité. En mars 2017, un grand colloque a réuni universitaires et professionnels autour de la question des enfants témoins de violences conjugales. Ce colloque a réuni plus de 250 personnes qui ont travaillé durant deux jours sur l’évolution des prises en charge permettant de réduire le risque pour ces enfants de devenir, à leur tour auteur ou victime de violences.

L’autre élément majeur est la réduction de la récidive des comportements violents. Il faut se battre pour limité ou, mieux, éviter cette récidive.

La question de la violence conjugale est mondiale. En France, elle est un vrai sujet de société qui concerne directement 550 000 personnes et indirectement plus d’un million. Il faut intervenir résolument et non pas se rédimer par de simples campagnes d’information qui sont certes indispensables mais largement insuffisantes.

En Martinique, où les faits recensés de violences conjugales représentent 500 cas par an (pour 400 000 habitants), il s’agit véritablement d’un fléau.

Le travail réalisé en Martinique par les équipes de l’ALEFPA (ex Rosannie Soleil) est remarquable. Les professionnels interviennent dès l’infraction relevée, ils accompagnent les victimes et les mettent à l’abri. L’ALEFPA s’occupe également des conjoints violents afin d’éviter la récidive et, c’est dans ce cadre qu’une convention a été signée, le 27 octobre 2017 entre l’ALEFPA et le Procureur de la République de Martinique.

Cette convention complète le dispositif judiciaire en permettant la mise en place de stages pour les conjoints violents. Cette formation d’une journée a pour objectif de faire prendre conscience que la violence n’est jamais une réponse à un problème et encore moins au sein du couple.

Cette démarche innovante du Procureur de la République de Martinique, Monsieur Renaud GAUDEUL, correspond aussi aux actions menées par l’ALEFPA qui s’y associe donc avec enthousiasme et espoir.

Le combat contre la violence conjugale n’est pas une lutte d’un sexe contre l’autre, c’est le combat du respect de l’autre comme être humain. C’est le combat du progrès contre l’obscurantisme.

Le Directeur Général de l’ALEFPA

Olivier BARON

 

Olivier Baron et Renaud Gaudeul

Crédit photo France-Antilles Martinique

L’inadmissible violence conjugale

On évalue le niveau de civilisation d’une société à sa capacité à contenir et refreiner  la violence innée des individus. Encore à la fin du XIXe siècle, se déplacer en France comportait des risques et l’on pouvait, au détour d’une rue de Paris, se faire détrousser et assassiner. Cette violence recule et fort heureusement.

Il est cependant une catégorie d’actes violents qui ne recule pas, c’est la catégorie des violences conjugales. Dans certains pays, elle est même acceptée et un récent jugement portugais vient de considérer qu’un mari peut battre sa femme car elle l’a trompée…

En France, en 2016, 123 femmes et 34 hommes sont décédés suite à des violences au sein du couple.

Le sujet est mis au jour quand une vedette est coupable ou victime mais, en dehors de ces cas médiatisés, c’est trop souvent l’omerta qui règne sur le sujet.

Pour beaucoup, ce qui se passe dans le couple est privé et la société n’a pas à franchir le seuil du domicile.

Pour d’autre, c’est  une violence sexuée liée à la culture et l’histoire de civilisations et territoires. La réalité est plus  simple. La violence conjugale repose sur la volonté de domination psychologique ou physique de l’un des conjoints. Si, dans la très grande majorité des cas la violence est le fait de l’homme contre la femme, cela s’inscrit dans l’image du couple, l’exemple des parents et l’influence de l’environnement.

Le couple est un lieu d’amour, de complicité et de complémentarité. La volonté de domination de l’un des conjoints fait donc fi de ce qui constitue le ciment du couple pour le transformer en lieu d’affrontement  et de violence.

C’est au sein du couple qu’il devrait y avoir le moins de violence. C’est au sein du couple que l’égalité entre les femmes et les hommes devrait être la plus claire.

La première victime est le conjoint mais les enfants, qu’ils soient victimes directes de la violence ou témoins, resteront marqués et pourront, eux même, peut-être, reproduire le schéma violent.

La violence conjugale est donc inadmissible et c’est un enjeu majeur de nos sociétés dites modernes de la combattre sous tous les fronts.

L’ALEFPA est engagée dans ce combat, car il correspond aussi à ses valeurs humanistes de respect et de solidarité. En mars 2017, un grand colloque a réuni universitaires et professionnels autour de la question des enfants témoins de violences conjugales. Ce colloque a réuni plus de 250 personnes qui ont travaillé durant deux jours sur l’évolution des prises en charge permettant de réduire le risque pour ces enfants de devenir, à leur tour auteur ou victime de violences.

L’autre élément majeur est la réduction de la récidive des comportements violents. Il faut se battre pour limité ou, mieux, éviter cette récidive.

La question de la violence conjugale est mondiale. En France, elle est un vrai sujet de société qui concerne directement 550 000 personnes et indirectement plus d’un million. Il faut intervenir résolument et non pas se rédimer par de simples campagnes d’information qui sont certes indispensables mais largement insuffisantes.

En Martinique, où les faits recensés de violences conjugales représentent 500 cas par an (pour 400 000 habitants), il s’agit véritablement d’un fléau.

Le travail réalisé en Martinique par les équipes de l’ALEFPA (ex Rosannie Soleil) est remarquable. Les professionnels interviennent dès l’infraction relevée, ils accompagnent les victimes et les mettent à l’abri. L’ALEFPA s’occupe également des conjoints violents afin d’éviter la récidive et, c’est dans ce cadre qu’une convention a été signée, le 27 octobre 2017 entre l’ALEFPA et le Procureur de la République de Martinique.

Cette convention complète le dispositif judiciaire en permettant la mise en place de stages pour les conjoints violents. Cette formation d’une journée a pour objectif de faire prendre conscience que la violence n’est jamais une réponse à un problème et encore moins au sein du couple.

Cette démarche innovante du Procureur de la République de Martinique, Monsieur Renaud GAUDEUL, correspond aussi aux actions menées par l’ALEFPA qui s’y associe donc avec enthousiasme et espoir.

Le combat contre la violence conjugale n’est pas une lutte d’un sexe contre l’autre, c’est le combat du respect de l’autre comme être humain. C’est le combat du progrès contre l’obscurantisme.

Le Directeur Général de l’ALEFPA

Olivier BARON

 

Olivier Baron et Renaud Gaudeul

Crédit photo France-Antilles Martinique

Lieu: Fort de France le 27 octobre 2017

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