
- EDITO
Nombre de Français prennent des initiatives d’accueil et de solidarité à l’égard des Ukrainiens. Plus de 6 millions d’entre eux ont dû fuir leur pays en proie à la guerre et à la destruction systématique. La réglementation européenne a facilité cet accueil et l’Éducation Nationale apporte une part encourageante à l’égard des enfants. Certes, le continent européen est soumis à rude épreuve, au même titre que la solidarité des États de l’Union Européenne. L’ordre géopolitique international ainsi que l’économie sont fortement remis en cause.
Pour autant, les capacités françaises de solidarité devront pouvoir s’appuyer sur des politiques publiques : il faut que l’État investisse à bon escient, comme le montre l’économiste Jean Pisani Ferry*. Investir dans l’Education permettra d’améliorer l’accès à l’emploi qualifié, générateur de richesse nationale, tout en encourageant la nécessaire relance d’une politique de recrutement des enseignants. L’investissement dans l’Université et la recherche redonnera à notre pays de l’attractivité internationale et de la force d’innovation. Des mesures à prendre pour maîtriser l’inflation contribueront à préserver le pouvoir d’achat de nos compatriotes. Encore faut il INVESTIR dans la santé et le travail social.
La mobilisation de nos associations dans le secteur sanitaire, médico-social et social, montre le chemin. Mais ce secteur est en perte d’attractivité. Alors que les jeunes générations veulent résolument s’engager dans des voies professionnelles qui ont du sens, l’économie sociale et solidaire ainsi que les métiers du soin et de l’accompagnement, constituent des voies et des moyens d’un nouvel âge de la protection sociale et de la solidarité. C’est aussi une voie d’accomplissement personnel et professionnel.
Mais nos métiers peinent à être reconnus et pour tout dire, à être revalorisés. Le gouvernement lui-même a reconnu l’existence des « oubliés du Ségur » en organisant une conférence des métiers du social et du médico-social. Prolonger et amplifier les engagements financiers déjà pris, donnera de nouvelles perspectives à la totalité des personnels concernés. En effet, si l’on veut renforcer la cohésion nationale et redonner du dynamisme productif à notre pays, il faut garder à l’esprit la complémentarité de ces métiers du secteur sanitaire et social. Des mesures catégorielles limitées n’y suffiront pas et seront génératrices de désordres.
Nous avons besoin aussi d’un dialogue renouvelé et d’engagements réciproques entre l’Etat, les Départements et nos associations, qui viennent garantir l’efficacité globale des financements engagés. Si la QUESTION SOCIALE apparaît de première importance, au regard des besoins sociaux et des multiples formes de vulnérabilité de nos concitoyens, encore faut-il investir résolument dans l’avenir de nos métiers pour que les capacités d’entreprendre et de produire de notre pays trouvent leur pleine efficacité. Notre économie et notre cohésion nationale y gagneront.
MICHEL CARON
- SOMMAIRE
Actualités de l'ALEFPA : Thérapie par la boxe au DAHMNA de Denain / L'ALEFPA soutient l'Ukraine / Signature de la charte régionale de coopération à La Réunion / Participation au festival « Latitudes Contemporaines » / Signature de la convention constitutive de l'ODPE à Mayotte
Innover : Engager la transition écologique au quotidien à l'ESAT CATIC de Toulouse
Faire connaissance : Issam ROCHDI, un manager constructif
Explorer : La protection de l'enfance en évolution
Bouger : Basket Ball Challenge à La Réunion
Créer : Un grand concert citoyen, notre nouveau projet artistique national
Réfléchir : Les prix du conseil scientifique de l'ALEFPA
Comprendre : L'Insertion par l'Activité Écnomique, un axe d'accompagnement majeur pour l'ALEFPA
S'associer : L'AAPA et l'ALEFPA, constuire un partenariat durable
Devenir : Akouété ADZU GLEGLE DZI, sur les chemins de l'accompagnement
S'engager : Encourager la pratique physique et sportive : un engagement de l'ALEFPA / Remise des prix APS (Activités Physiques et Sportives)