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Le projet "Activités Physiques et Sportives"

La pratique des Activités Physiques et Sportives (A.P.S.) fait partie de notre culture et offre à celles et ceux qui ont la chance d’y accéder régulièrement de nombreuses occasions d’épanouissement.

Le Conseil d’Administration de l’ALEFPA a pris une décision forte en décembre 2019 : « encourager la pratique des activités physiques et sportives ». Cette décision s’appuie d’abord sur l’existant, en effet les guides des bonnes pratiques publiés chaque année montrent l’engagement des établissements dans ce domaine. Cette décision s’appuie aussi sur les résultats d’une enquête nationale réalisée en 2019 qui montre une certaine hétérogénéité dans l'accompagnement vers la pratique physique des personnes accueillies.  

Un groupe de travail constitué d'Administrateurs, du Directeur Général, d'un Directeur Général Adjoint, de Directeurs Territoriaux et d'Etablissements ainsi que de chefs de service est chargé de proposer de mettre en œuvre et de suivre un programme d'encouragement à la pratique physique et sportive.

Le projet associatif 2022-2027 vient conforter cet engagement en indiquant que " la promotion des activités physiques et sportives comme vecteur d'inclusion est un axe majeur porté par l'ALEFPA". Cette prise de position est un marqueur puissant pour notre association.

Ce projet d’encouragement à la pratique des APS ne vise pas à imposer la pratique physique, il vise à l’encourager en respectant l’autodétermination de chacun. Il s’agit d’apporter le concours de ce groupe de travail au projet global de l’ALEFPA pour faire « pour et avec ».

Mais « savoir choisir » en autonomie ne s’improvise pas, encore faut-il y être préparé. Cela nécessite, entre autres, d’avoir accès à des expériences diverses pour les tester afin de choisir parmi elles.

 

Le projet d’encouragement aux APS se fixe un but et trois objectifs :

Un but :

Une heure de pratique quotidienne adaptée et modérée, un peu moins si elle est plus intense, doit être proposée à chaque personne accueillie, que ce temps soit proposé dans l’établissement ou en dehors (système scolaire, associations locales …). Toutes les enquêtes internationales ou nationales le montrent : c’est une nécessité pour lutter contre les effets de la sédentarité, ça n’est pas une dépense mais un investissement social et budgétaire. Consulter par exemple la revue « Santé Publique France » N°454 [1].   

Ce but de bonne santé est important pour le public défavorisé que nous accueillons. Il va de pair avec d’autres tous aussi importants tels que le plaisir d’être ensemble, de faire des rencontres, de se dépasser, de vivre des moments riches en émotion, en solidarité, de se confronter à des règles, de les reconstruire pour mieux les accepter.

 

Trois objectifs :

1) Permettre à chacune et chacun (personnes accueillies mais aussi salariés) d'accéder à une ou des pratiques physiques qui leur conviennent

2) Accompagner et valoriser l’engagement des professionnels et leurs savoirs faire par des grands rassemblements (alefpiades, raid vélo solidaire « Fattah » ou alefpa trail), des appels à projets « bougez à l’ALEFPA », des communications internes et externes.

3) Promouvoir l’acquisition de savoirs essentiels tels que : « Savoir nager » et « Savoir rouler à vélo ».

 

 Les « Activités physiques et sportives, de quoi parle-t-on ?

Il s’agit de toutes les activités physiques sportives, orientées d’abord vers la performance et la compétition, et non sportives, orientées d’abord vers la rencontre, la santé, le développement de soi. On peut par exemple courir en vue de participer à des compétitions. Elles sont très nombreuses : courses sur piste, de la vitesse jusqu’aux courses longues, le cross ou le trail. On peut aussi courir pour soi, pour rester en forme, améliorer son endurance, se détendre, en le faisant seul ou en groupe.

Ces deux formes, sportives ou non, peuvent se compléter ou se chevaucher. Les exemples de ce type sont très nombreux :  jouer au tennis de table ou au badminton en loisir ou en compétition, faire du jardinage, faire du vélo pour aller au travail, pour visiter, pour faire partie d’un groupe, pour rester en forme. On peut aussi jouer au football ou au basket en club dans un but compétitif, dans une cour de récréation, un parc ou en bas d’un immeuble avec des amis. L’Alefpa Trail d’Eymoutiers est un excellent exemple en proposant des activités de marche et de course orientées vers des buts différents. Des marches « découvertes » de 5 et 11 km et des trails avec classement (de 5, 11, 22 et 43 km).

Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises pratiques, dès lors qu’elles sont bien encadrées et adaptées aux ressources et aspirations des personnes qui s’y engagent

A chacun son sport et son activité physique. Le « E » d’ALEFPA garantit l’Education aux personnes que nous accueillons. L’éducation « physique » y trouve sa place pour accompagner et garantir l’auto-détermination de chacun en lui ouvrant tous les horizons et en l’accompagnant dans ses choix actuels et futurs.

A chaque établissement son projet avec une partie qui traite des modalités de pratiques physiques qui sont proposées.

 

A l'ALEFPA nous encourageons la pratique SPORTIVE

Au sens le plus répandu, « faire du sport » c’est s’entraîner et s’engager dans la compétition sportive à travers une Fédération, il en existe 115 en France dont des multisports, paralympique et une dédiée au sport adapté. C’est la face la plus médiatisée des pratiques physiques. Chacun, quel que soit son âge, valide ou porteur d’un handicap peut y trouver son compte pourvu qu’il ait envie de s’engager dans un sport de manière soutenue pour se confronter aux autres, c’est le meilleur qui gagne dans sa catégorie. Le sport dans cette vision de recherche de performance a des vertus : il développe : le courage, la volonté, l’opiniâtreté, l’esprit d’équipe, il provoque de la joie dans la victoire ou développe l’envie de s’améliorer dans la défaite.

De nombreux établissements de l’ALEFPA offrent aux personnes accueillies, les moyens d'une participation à une ou plusieurs activités sportives, en prenant en charge tout ou partie du transport et de la licence pour pratiquer à l’extérieur ou en organisant des entraînements et des compétions internes ou ouvertes sur l’extérieur.

  • Les établissements du joyau Cerdan dans les Pyrénées-Orientales auront tous un volet « sport adapté » à l’horizon 2025.
  • La Mecs de Mérignies propose un entraînement sur toute l’année dans des activités comme la natation, l’athlétisme, la thèque, la course d’orientation et le tennis de table qui se conclue en fin d’année par deux jours de compétition entre équipes constituées de professionnel et de résidents.
  • Le Pôle Pédiatrique de Cerdagne organise un tournoi de foot pour 6 équipes de 8 joueurs sur toute l’année. Le Foyer Jean Zay des Hauts de Seine pour une multi activités à base de musculation, relaxation et sports de combat.
  • Le Pôle Enfance Jeunesse de la Réunion, en 2022 a réuni 36 équipes pour 340 personnes entre 6 et 18 ans et plus, issues de 19 établissements venant de 7 associations différentes pour organiser un tournoi de basket.
  • Quelques autres établissements s’appuient sur des clubs et des professionnels de l’entraînement sportif : le DAHMNA de Denain pour de la « boxe thérapie » avec une ancienne championne de France de Boxe Française, les DAHMNA de Rousies et Bailleul pour l’apprentissage de la natation, la Mecs du Roussillon pour le Parapente et le joyau Cerdan avec du ski tandem. Le Ditep Henri Viet de Haute Marne propose un stage multi activités en accord avec une structure extérieure.

 

A l’ALEFPA nous encourageons la pratique PHYSIQUE … pas forcément compétitive.

La pratique physique peut se fixer d'autres buts que la compétition comme l'amélioration et le maintien d'une bonne santé. Il n'est alors plus question de performance face aux autres mais de pratique pour soi, avec les autres. Une fédération, la FFEPGV, créée en 1888, a ouvert cette voie. Elle propose aujourd’hui plus de 50 « activités sportives non compétitives » à ses adhérents.

Chacun de nous peut voir à tout moment des personnes qui marchent, courent, nagent, font du vélo ou fréquentent les salles de fitness. Ils le font, comme écrit plus haut, seuls ou en groupe, pour leur plaisir, pour se rendre au travail, pour s'entretenir ou se détendre.

Notre projet est incitatif, il s’agit d’accompagner les personnes accueillies qui ne souhaitent pas s’engager dans du sport de compétition et de performance. C’est leur droit et c’est notre devoir de leur proposer autre chose.

Nos établissements ne manquent ni de compétences, ni d’originalité. 

  • La Rando « sac’ADO du Pôle Pédiatrique de Cerdagne propose un réentraînement à l’effort sur 6 mois à un an pour 40 jeunes « patients » âgés de 8 à 18 ans.
  • Plusieurs établissements comme le Ditep Henry Viet de Haute Marne, le MAS les myrtilles d’Occitanie, l’ESAT CATIC de Toulouse ou les Maisons Sport Santé d’Occitanie mettent en place des projets d’Activités Physiques Adaptées ou de lutte contre la sédentarité à partir d’activités douces.
  • Les résidents en CHRS Capharnaüm dans la région lilloise vont aller à la piscine et les jeunes des DAHMNA de Rousies et Bailleul vont apprendre à nager. C’est de la danse que propose un projet de l’équipe mobile de Mayotte.
  • Une Enseignante en Activités Physiques et Adaptées (EAPA) de l’ALEFPA coordonne actuellement deux « Maisons Sport Santé » en Occitanie

L’ALEFPA, avec L’ALEFPA SPORTS organise chaque année les « alefpiades ». Il s’agit d’une grande rencontre avec environ 300 personnes accueillies et accompagnateurs issus de tous les établissements pendant quatre journées consacrées à des pratiques physiques, connues ou pas, sportives ou pas, culturelles et surtout toujours inclusives.

 

Quand la pratique physique est bonne pour soi et la planète

La montée en puissance des « mobilités douces » et « décarbonées » ouvre de nouvelles voies à la pratique physique. Ce point est également très présent dans le projet associatif 2022-2027.La marche ou le vélo doivent redevenir des habitudes de la vie quotidienne des personnes accueillies et des salariés.  Préférons marcher pour aller à l’école, au collège, au lycée ou sur son lieu de travail par exemple pour la « Maison des jeunes Georges Aulong » de Gurgy s’il y a moins de 2 km à parcourir et préférons le vélo entre 2 et 5 km. Travailler la terre pour jardiner est aussi une activité physique bonne pour soi qui a des vertus écologiques.

A l'ALEFPA, de nombreux projets vont dans ce sens, en voici quelques-uns :

  • L'achat et la mise à disposition de vélos dans de nombreux établissements pour des raisons diverses qui vont de l'apprentissage du code de la route (Résidence Marie Talet en Gironde), à la livraison de paniers repas (Jardin de cocagne des Hauts de France), en passant par la location /entretiens de vélos (« Pass’ O ‘vert » à Armentières dans le Nord) dans le cadre d’Ateliers Chantiers d'Insertion (ACI).
  • Le DHP de Vendée propose aux professionnels de l’établissement « un jour en mer » à bord d’un voilier. La MECS Morandat dans la Marne met en place un projet « course de voitures à pédales ».
  • Le parcours des « Art’Venturiers » du Ditep le Petit Prince en Creuse allie « géo catching » et « land art ». La Mecs Denis Cordonnier associe culture et déplacement en vélo pour proposer un parcours de 250 km en 5 étapes.

L’ALEFPA organise chaque année un « raid vélo solidaire Fattah", qui permet à une centaine de participants issus de tous les établissements de randonner pendant 2 jours. C’est l’occasion d’une rencontre amicale, solidaire et inclusive. Ce raid n’est pas une compétition, au contraire : on part ensemble et on arrive ensemble, ce qui ne l’empêche pas d’être exigeant puisqu’il faut se préparer aux 120 à 160km à parcourir en deux jours.

 

La pratique des APS au service du présent et de l’avenir.

Au présent, on comprend assez bien les effets positifs de la pratique physique mais, quand on est adolescent, pratiquer une activité physique « ici et maintenant » pour prendre soin de soi « ailleurs et plus tard » n’est pas une évidence. A fortiori quand on est issu de milieux sociaux défavorisés. Chacun peut comprendre la nécessité immédiate pour limiter le surpoids générateur de troubles du métabolisme. Mais comprendre que c’est aussi un investissement sur le long terme pour une croissance harmonieuse et un bon développement des capacités cardio respiratoires est loin d’être évident. C’est pourtant un enjeu éducatif important. De même pour les adultes, il n’est jamais trop tard pour les sensibiliser.

C’est pourquoi notre association agit pour que cette prise de conscience se fasse et devienne une bonne habitude. Cela relève d’une éducation à laquelle toutes et tous ont droit. Il ne s’agit pas d’imposer mais de suggérer, d’expliquer, de motiver, d’accompagner et d’organiser tout en laissant à chacun la possibilité de choisir.

Ce projet s’intègre totalement dans le projet associatif 2022-2027 de l’ALEFPA. Il participe à sa mise en œuvre et sa mise en valeur.

 

L’ESSENTIEL EN CINQ POINTS

L’ALEFPA encourage la pratique quotidienne d’une activité physique et sportive. Cet engagement concerne toutes les personnes accueillies, quel que soit leur âges leurs difficultés, leur handicap, leur statut y compris en ESAT et également les professionnels de l’association.

L’ALEFPA accompagne l’évolution des propositions dans les établissements (lecture des projets d’établissements et enquêtes nationales) afin d’apprécier les effets à moyen terme de ce projet.

L’ALEFPA dispose de marqueurs événementiels pour cet encouragement : les Alefpiades, le raid vélo solidaire Fattah, l’alefpa trail et l’appel à projets « bougez à l’alefpa ».

L’ALEFPA propose sa contribution pour une société plus active, sportive et inclusive.

L’ALEFPA vous propose de soutenir ce projet en apportant vos compétences ou votre soutien financier à travers des possibilités de mécénat.

 

[1] https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/nutrition-et-activite-physique/documents/magazines-revues/la-sante-en-action-decembre-2020-n-454-promouvoir-la-sante-par-l-activite-sportive-et-physique

 

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